My name is Clafouti......Cerise Clafouti.

vendredi 16 décembre 2011

pas chassés, chats passés.

Est-ce que je suis vraiment trop rapide dans mes mouvements?..., ou mes chats sont-ils vraiment cons???

Je me lève, je marche (avec toute la grâce que tout-un-chacun possède au réveil) et CHPLAFF! je shoote dans un chat en plein virage.
(il me suivait, a voulu me dépasser...mauvais calcul)

Je marche tranquillement, repère un bout de papier posé-jeté-perdu sur le sol, me penche (là encore, je mesure mes propose, plus ou moins délicatement....), et..
CHPLAFFF une bonne grosse baffe de viking sur le crâne de piaf de la minette (qui essayait, là encore, de me dépasser...je crois).....et un autre chat étalé sur le carreau (ou est-ce le même, je sais pas, je me réveille.)

Encore mauvais calcul.

Etc etc, et ainsi de suite tout au long de la journée.

D'où: question subsidiaire, mes chats sont-ils NéS cons, ou le deviennent-ils à force de se prendre des jetons?

jeudi 8 décembre 2011

ah la vache.

je m'entends soudain dire à mes chats: "mais! pffff. vous êtes des sauvages...et toi, tu ne m'réponds que quand je vais remplir ta gamelle....t'es vraiment une pute."
..ma relation avec mes chats est vraiment une parabole de ma relation avec les humains.
signé: une vieille aux chats en puissance.



samedi 8 octobre 2011

at the crossroads

‎"tu ne te rends donc pas compte jusqu'à quel point nous menons une vie médiocre ? que vaut la vie si elle est maintenue jour après jour par des concessions, des compromis, des lâchetés ?"
(René Chicoine)

les compromis sont des prisons.
les compromis, c'est la promesse de devenir con.


je ne veux plus faire de compromis; 
je ne ferai plus de compromis.

and fuck the rest.

mardi 27 septembre 2011

du gribouillage, encore.

"j'ai voulu te connaître......", acrylique, 40 x 60.....réalisé pour un concours d'illustrations(ainsi que les 2 précédents)

jeudi 22 septembre 2011

MEUH LA COCHONNE.

Miss Cerise a tout dégueulassé son parquet, son tapis, 3 paires de pantalon et deux sweat POUR çA.


"true love will find you in the end", 40 x 60, acrylique sur papier.

"the straight story", acrylique sur papier , 40 x 60

vendredi 16 septembre 2011

j'aurai pu être une pétasse.

j'aurai pu être une pétasse.
j'aurai même pu être une SUPER pétasse.

je suis sûre que physiquement, il suffit de 2-3 changements infimes pour que je ressemble à la pétasse que je sais pouvoir être.
ça doit pas être bien difficile, tout est dans le détail.
il suffit de mettre un objet kitsch au milieu d'un salon pour que l'équilibre soit tout autre, comme il suffit de mettre une expression et changer la couleur d'un collant pour que la fille devienne pétasse.
pas si difficile, pourtant.

je suis sûre que n'importe qui serait scié de voir à quel point je peux être une bonne pétasse.

alors qu'est-ce qui a merdé?

peut-être que maman aurait jamais du me laisser lire sous la couette.
elle était pas dupe, quand même?...elle savait bien que je lisais, non?!
ou bien si?
....faudra que je lui demande.

c'est comme quand je jouais à être aveugle.....
un de mes jeux favoris, étant gamine.
je jouais à être aveugle, et en même temps, à soutenir le regard des étrangers.
je plongeais mon regard dans celui des inconnus que je croisais, et je ne lâchais plus.
quelle sale gosse.

quand je vois un gosse me regarder comme ça, comme je le faisais, je plonge dans son regard, je le soutiens, ...et je lui fais un sourire caché.


peut-être que je n'aurais jamais du porter des lunettes.
si personne ne s'était rendu compte que j'étais miraude....je sais pas moi, j'aurai pas vu que y'a des trucs supers beaux, que après quand tu vois des trucs supers moches, ben ça te déglingue la tête....

même si je me vois mal en pétasse miraude, en fait...
c'était un mauvais exemple.

mais je suis sûre que j'aurais pu assurer en pétasse.

.............ptêt qu'en fait, il est encore temps.

je crois que j'ai peur de tout.

je crois que j'ai peur de tout.
et je confonds tous les sentiments avec la peur.

en fait, elle apparaît en prologue de tout autre sentiment, la peur, et du coup, j'ai bien peur de ne voir qu'elle.
je confonds la joie avec la peur.

je confonds la peur avec l'envie.

alors je refuse d'avoir peur, mais du coup, tous les sentiments qui se cachaient juste derrière elle, timidement...-les sentiments sont farouches, ils n'osent se montrer au 1er venu sous peur d'être piétinés par n'importe quelle brute-....tous les sentiments s'enfuient en courant.

même le courage, au final, n'est pas si courageux.
le courage est peut-être même le plus pleutre!trouillard!planqué!...de tous.

la force, c'est une faible.
la 1ère à prendre ses jambes à son cou.

la curiosité, si l'on regarde bien, est la première à se désintéresser de tout.

ils ont peur.

j'ai peur d'eux et ils ont peur de moi.

comment faire?

jeudi 15 septembre 2011

hibou chou POU bordel

on dit JAMAIS "t'as un pou"...non non, pas d'emploi du singulier.

mais bien "putain de merde, il m'a refilé ses poux."  SES poux. pluriel.

vive la rentrée.
non seulement on s'est fait chier à emballer ses bouquins d'école, à cette tête à poux.....(et dire que j'adorais faire ça quand j'étais gamine, emballer les bouquins et les cadeaux....les cadeaux passe encore, remarque, mais les livres?!?j'étais vraiment une cruche, étant gamine, purée.)
donc, non seulement on se fait chier à lui emballer ses livres, mais en plus, on remplit 1000 coupons-réponses (moi, mes préférés sont ceux où y'a juste une ptite croix à cocher et la signature à apposer....trop facile.)(et pis, j'ai déjà fait à mon gosse de discrètes allusions comme quoi ma signature est franchement pas bien difficile à imiter, et! que diantre! "tous les enfants l'ont un jour fait, mon chou!!!"), on doit acheter ses satanées basanes ...aaaah les basanes......, et dire à son gamin que "meuuuuh non, il te va très bien encore, ce tablier  de peinture...c'est la mode, la manche qui s'arrête au coude."
de toute façon, à moins de se prendre pour jackson pollock, il va surement pas peindre en faisant de grands gestes (qui risqueraient de déchirer le tablier sous les aisselles.....)

donc, on a essayé de penser à tout...

mais on avait oublié les pouuuuux!!!tralalaaaaaaaaaaa!!!!

en remerciement de notre dévouement, le môme nous ramène des poux à la maison, donc.

et là, après deux journées de lessives....bé ouais, y'a les coussins du canapé à laver, y'a les peignoirs à laver, y'a les jacquettes  et les brosses à cheveux à laver, les tapis, les oreillers, les draps, les couettes, les sièges d'auto, mais de toute façon, à quoi ça sert puisque dans 2 jours il en ramène à nouveau des poux?????
heiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin!?!?!?.......... là, on se fait un shampoing préventif, et le lendemain, un 2ème shampoing préventif.
mais rien à faire: à minuit, dans son lit, on est à l'affut, à sentir ces satanées petits monstres avides de sang se balader en cohortes sur notre tête.
on colle une loupe dans les mains du mioche, en lui demandant d'éplucher notre crâne, et là, il a beau nous assurer que y'a rien, VOUS LES SENTEZ, VOUS!, LES POUX!

et le pire, c'est que ça gratte PARTOUZT (tiens, j'ai écrit partouze....no comment)
alors, vous prenez encore une fois cet affreux petit peigne à lentes (pff, quelle bécasse, j'ai failli écrire "lente" au singulier....my ass, là encore, celui qui a dit que ça existe au singulier , les lentes, était un homme. chauve. qui n'avait que des garçons. des garçons avec des cheveux rasés. et  je le hais).

et, comme si vous ne perdiez déjà pas assez de cheveux (ben non, voyons, entre le manque de fer, le stress du boulot, pasque vos chère têtes à poux, il faut bien qu'elles bouffent, en plus....) vous devez passer dans votre chevelure ce peigne qui vous en arrache des poignées, en essayant de ne pas pleurer sur votre probablement très prochaine calvitie.

alors, merci mes chéris, maman va finir de s'arracher les derniers cheveux un peu sains qui lui restent avec ce putain de ptit peigne vicelard , de toute façon sa vie sociale, on s'en fout, hein....et puis, comme ça, on verra mieux les cheveux blancs, qui, eux, vont surement résister au peigne à lentes, pasque ces cheveux-là, contrairement aux autres, ils sont drôlement coriaces.


mercredi 8 juin 2011

A, B, C.

Je revois soudain l'autre Bouillon (je ne veux insulter personne, et il suffit de changer UNE lettre dans le mot pour rester polie, c'est-y-pas magique?)...celui pour qui j'ai chialé comme une demeurée pendant ...pfffiou, une éternité.....

Toujours sans le regarder (c'est pas voulu, mais ma tête fuit toute seule de l'autre côté...il a beau se pencher, il est toujours du mauvais côté...c'est marrant ça, comme ma vision se dirige où il n'est pas...j'aimerai bien le regarder "sois polie, Cerise, regarde les gens en face quand tu leur parle!", mais...j'y arrive pô), j'arrive à lui réclamer les bouquins que je lui ai prêté, et là, il m'annonce qu'il en a perdu un (le seul qu'il ait d'ailleurs essayé de lire, mais là je deviens mesquine, vous l'aurez compris).

il en a perdu un. Il a perdu un de mes livres.
Un livre que j'avais sélectionné avec amour, un livre prêt à se laisser apprivoiser par un non-lecteur, un livre doux comme un agneau, mais aussi assez subtil pour le charmer à tout jamais et le mettre sur le droit chemin de la lecture. Un livre parfait.

A cette nouvelle, je reste sans voix, essayant de visualiser mon pauvre bouquin oublié sur un siège d'avion. 
Lui, il essaie encore de se mettre en face de moi, mais mon regard passe de ma boîte aux lettres à la cigarette que j'ai dans la main, tandis que mon corps fait des trucs bizarres, style la reine blanche dans le "Alice" de Tim Burton.
(je comprends maintenant pourquoi il me comparait à ce personnage)
Et c'est débile, mais j'essaie vraiment de comprendre où EST mon bouquin, bordel. Quel chemin ce ptit chef-d'oeuvre a t'il emprunté entre New-york et Miami?!?...rien ne me paraît plus important à ce moment là.

Voyant mon air sombre, il panique et à toute vitesse, me sort :"mais..euh...c'est qu'un livre, hein, c'est pas grave......"

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!
j'ai offert mon coeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur à un Couillon (oups, le C) qui ose sortir cette phrase!?????
"C'EST QU'UN LIVRE???, c'est PAS GRAVE?????"

LA VACHE.

Aquarelle de Miss cerise, représentant son "bébé"lisant....

dimanche 5 juin 2011

vidons nos poches , et retraçons la soirée.

Retraçons la soirée.

Je n'ai pas perdu mon vélo. Déjà une chose de moins à rechercher.
Il est toujours entier, à part le plateau des vitesses un peu tordu. Tout va bien.

Je n'ai aucun bleus, ni aucune blessure. Genoux intacts, et ça c'est remarquable.
Par contre, aujourd'hui je tousse comme une tuberculeuse et j'ai la voix de Macha Béranger. J'ai même un peu de fièvre...en tous cas, je suis certaine de ne pas être allée me baigner....même si je me souviens vaguement avoir essayé de convaincre mon « accompagnant » que l'eau était très bonne et que ça nous ferait du bien.
Il ne s'est pas laissé convaincre. Chochotte.

Par contre, j'ai retrouvé une énorme boulette de shit dans mon porte-monnaie. Moi qui ne fume pas, c'est un mystère.

Je reviens avec autant d'argent que je suis partie.
Je me souviens d'avoir échangé une cigarette contre un verre d'absinthe, et un baiser contre une vodka, et de m'être retrouvé un coup avec 2 bières pleines devant moi.
Je suis repartie avec un doggy-bag de la part du gars qui faisait la cuisine au festoche.
Vu la gueule de bois que je me suis tapé, j'ai dû être très souriante et sympathique.

Et vu le sms énamouré que j'ai reçu le lendemain, j'ai même dû être assez rigolote.

Je n'ai pas perdu ma veste, ni mon sweat. Bravo.

Bon bilan.
Pas de perte, à part tous mes potes, que j'ai allègrement semé.
Mais j'ai eu des nouvelles. On est tous vivants. Mal en point, mais vivants.

Et moi qui me disais fatiguée à 20h 30, je me suis retrouvée en train de zigzaguer sur le chemin de la maison,.... il était 6 h du mat. C'est fou comme le temps peut passer vite, parfois.

Il va quand même falloir un jour que je me calme.





samedi 4 juin 2011

à l'eau.

Mon dieu....
Ou Saint-truc, patron des Gueules de bois (celles avec un Grand G), aide moi.

Y'a des cas comme ça où tu te retournerai presque vers la religion.
Et là, je sais bien que je vais pas mourir ni rester hémiplégique...et que ce n'est qu'une vilaiiiiiiiine vilaine -ouh trèèèès vilaine- gueule de bois, mais quand même...y'a un doute.

Au cas où...:adieu, et démerdez vous avec mes cendres, moi je m'en fous.

Ah si, je sais!
Moi j'ai une idée!
Foutez les dans la piscine à Machin, tiens!!! (ma dernière déception sentimentale en date, nous l'appellerons monsieur M...comme Machin)

Avec tous les bouts d'os pour que ça bouche ces putains de tuyaux .

Non non, je ne suis plus amoureuse.

La preuve, tout ce que je regrette chez lui, c'est sa piscine.
Salaud.

dessin crayon de Miss Cerise

mercredi 1 juin 2011

Voyage dans une autre dimension.

Suite à une période de ma vie où l'attraction terrestre a été très virulente, (problèmes d'équilibre, Miss Cerise???mais comment ce fait-ce?) j'ai du me résigner à aller voir un physio. 
J'en ai donc cherché un près de chez moi...ben ouais, vu que c'est un peu pasque je me fais tout le temps mal, entre autre en me cassant la gueule à vélo, hé bien autant éviter un maximum les déplacements inutiles.
C'est mon côté pratique qui parle.....et il n'est pas moindre: tout à l'heure, devant une brocanteuse admirative et médusée,en 2 temps 3 mouvements j'ai réussi à faire fonctionner une essoreuse à salade au mécanisme complètement improbable; un côté pratique qui ne fonctionne jamais sur commande, mais toujours dans des cas complètement absurdes. 
Un genre de super-pouvoir un peu obscur, quoi......mais je m'égare.


Donc, je cherche dans mon bottin virtuel un physio près de chez moi, et là, je dégotte un nom d'homme; ben oui, tant qu'à faire, autant forcer le destin....si je peux me faire manipuler ET trouver l'amour, ne rechignons pas.
Je désirerais donc un charmant physio/papa célibataire, grand, yeux bleus ou verts je suis pas difficile.
Le moment du rendez-vous arrive, et m'ouvre la porte un vieux monsieur, ........disons septante, septante-cinq ans bien sonnés-...mais charmant, au demeurant, et le critère des yeux bleus se trouve respecté, c'est déjà pas si mal...


Et là, je regarde autour de moi....QUEL TRIP D'ENFER!!!!!je suis revenue 40 ans en arrière! 
Déjà que j'ai un peu la tête dans le cul, moi au réveil, ben là, j'ai un moment de doute, et j'essaie de retracer ma matinée pour être sure de pas être en train de rêver.
....
Son cabinet est resté figé dans le temps!
L'entrée est recouverte d'un papier peint à grosses fleurs, les rideaux cloisonnant les pièces sont orange pétant, et la table de physio.....woaw: le truc datant de 1950 environ: magnifique, et dont le simili-cuir marron est absolument impeccable. 

Et en plus, le cabinet, c'est en fait un immeeeense appart avec des portes partout, tu t'attendrais à voir sortir des secrétaires super affairées et des aliens parlant couramment notre langue car vivant là depuis des décennies.
ça m'étonnerait pas qu'un nain verdâtre sorte d'une pièce, accompagné d'une immense blonde, grande plante en blouse blanche et hauts talons, portant des dossiers et se laissant dicter des ordres en Neptunien.
on se croierait COMPLèTEMENT dans un film d'anticipation des années 70, et mon physio en blouse blanche prend des allures de dr Spock.

J'aurai pas du autant picoler, moi, hier soir.

D'ailleurs, après m'avoir agréablement massé la nuque, il sort une machine énOrme (tchu tchu tchu, aucun sous-entendu salace, sachez rester aussi dignes que mon docteur anachronique) et vraiment bizarroïde, genre en vieux plastoc verdâtre et avec pleins de bitonniots dans tous les sens. 
Je reste maîtresse de moi-même. Je ne panique pas. Je respire.

Momââââân, promis j'arrête de boire.


Et là, docteur maboule m'explique que c'est une machine à ondes courtes, il me place des électrodes sous la nuque, une espèce d'antenne satellite (qui a plus le look d'un vieux jouets fisher-price qu'autre chose, hein......) dirigée vers l'épaule, et il lance la machine.
Selon Dr jekyll, la machine a pour fonction de me « magnétiser », en quelque sorte...enfin, c'est ce que je crois comprendre. 
Moi, la politesse incarnée, je croasse un gentil: »ooooh, mais comme c'est intéressant!je n'en avais jamais vu, des .....machines pareilles....!? »....
Et lui, avec un sourire que je ne saurai interpréter, me répond: »non en effet, on n'en trouve plus trop »....très rassurant, mon gars....

Surtout qu'il m'explique qu'il a malencontreusement provoqué, avec cet engin (tiens, j'ai oublié de lui demander si ça avait un nom......) une fausse couche sur une femme qui ignorait qu'elle était enceinte....j'ai failli lui rétorquer qu'il pourrait faire des IVG au black.
mais bon, j'étais pas en position de faire la maligne.

J'ai donc également ravalé direct ma 2éme réaction qui aurait été de lui dire que si on ne trouve plus ces machines, c'est peut-être pour une bonne raison!????non???...mais là, on déconne pas avec quelqu'un qui a notre nuque entre ses mains. 
Un coup du lapin est si vite arrivé.


En tous cas, je ne sais pas si mon cerveau a également été manipulé, mais l'effet est très agréable, et je crois en effet que j'ai été bien magnétisée....je suis allée faire quelques courses en sortant de chez charmant docteur folamour, et en m'approchant de la caisse, celle-ci est devenue folle. 

La personne devant moi s'est retrouvée avec un poireau valant 30 euros et une bouteille de vinaigre au prix de l'or.....

j'ai repris rendez-vous direct.


mardi 31 mai 2011

on ne prend pas miss Cerise pour une poire.

On a toutes eu un jour le flippe total de se voir agir comme notre mère.....un geste, une réaction, et on s'étouffe soudain , yeux grands écarquillés, vision d'horreur, en prenant 10 ans, 20 ans dans la gueule :"ouh putain. je suis ma mèèèèère."
S'ensuit forcément une ruée vers le miroir, on guette la ressemblance, les cheveux gris, l'expression d'horreur de maman quand on lui a amené le petit copain à dreadlocks en terminale, on tord sa tronche dans tous les sens en essayant d'y échapper....mais....

Y'a pas à chier: on est bien la fille de notre mère.
Le 1er choc passé, même s'il peut être très dur à encaisser (c'est peut-être à ce moment là que l'on pourrait situer le passage à l'âge adulte, tiens....mouais, théorie à creuser), ben on arrive à se remettre sur pieds....ou alors on continue à vivre comme si de rien n'était. Déni total, en général accompagné d'une soif de sexe soudaine, ou alors d'une crise mystique.
Et ça peut aussi aller très loin: cours de yoga, de peinture sur porcelaine, voire DU CROCHET meeerde! ou recrudescence de la conso d'alcool dans le meilleur des cas.


Ben aujourd'hui, dans la même veine, j'ai eu un délire assez paradoxal.

Ayant depuis longtemps accepté ma filiation, même si des fois ça fait mal et que c'est pas forcément rassurant pour l'avenir, je suis quand même contente de savoir que je peux devenir aussi garce qu'elle.....et plutôt assez fière.

Et toute à l'heure, (et en plus j'étais déjà devant le miroir....), je réfléchissais sur mes mésaventures amoureuses du mois passé...
En fait non, plutôt que réfléchir, je laissais couler mes pensées, Cerise#1 en train de faire la morale à Cerise#2, interrompue par Cerise #3, et Cerise#4 qui renchérissait par derrière. (Cerise#5 en train de se tirer une ligne de coke et Cerise#6 en train de fouiller l'armoire à pharmacie à la recherche de valium)

Un putain de brouhaha dans cette caboche de Cerise, pendant que moi je me lavais les dents en levant les yeux au ciel.
"démerdez vous les filles, moi j'chuis pas là"

Soudain, l'une de mes Cerise (je fais pas l'accord pluriel, hein c'est voulu) a sorti une phrase pas conne, genre sortie du passé, et tout droit de la bouche de ma mère....et là, j'ai arrêté le brossage de dents, et en me regardant dans les yeux, j'ai énoncé: "maman avait raison."

et CHBLAAAAM.

20 ans de moins, d'un coup. Si j'avais pas eu la bouche dégoulinante de dentifrice, j'y aurai fourré illico mon pouce . Maman avait raison. Et c'était une petite phrase à la con, qu'elle m'avait sorti comme ça, gentiment.... une petite phrase me mettant en garde....pas spécialement contre ce garçon, mais sur le fait de ne pas me laisser embarquer trop vite, ou trop loin....une phrase de maman qui Sait.
La putain de petite phrase qu'elle aurait du, en fait , me faire rentrer dans le crâne à coups de baffes.

(La même baffe que je me suis prise à 5 ans, quand j'ai très consciemment trifouillé sous son nez (tendances masochistes, déjà) les boutons de la cuisinière électrique. Je sens encore aujourd'hui la baffe, la morve qui me dégouline du nez, et je vois avec netteté le modèle de la cuisine miele, d'une ravissante couleur orange et marron. Ben croyez moi, plus jamais je n'y ai touché, à cette putain de chouette cuisinière. D'ailleurs, en y réfléchissant, les périodes -nombreuses- où je refuse de toucher une casserole, ben ça vient peut-être de là....)

N'empêche, si j'avais reçu cette même baffe (ou si j'avais écouté, tout simplement), ça m'aurait évité, maman, de pleurer comme un bébé pendant des semaines, ça m'aurait évité de souffrir comme une ado, pasque hein!hé ho!...putain, un chagrin d'amour à 33 ans de la taille d'une crise de rentrée en crèche, c'est  du vilain.


Mais ça va mieux, pasque maman avait raison.
.................

Mais n'empêche, meeeeeeerdeuh, maman avait raison.

(dessin de Miss Cerise, aquarelle intitulée....j'en sais rien...je dirai un truc genre "de retour dans ma tête"...pourquoi pas)

Zouzou, mon poisson qu'est mort 2 fois.

J'avais choisi zouzou pasqu'à l'animalerie, c'était le plus balèze de tous les poissons rouges. Carrure de videur de boite de nuit, une vraie armoire à glace version poisson .
Ma soeur avait choisi un gringalet, pyranha....drôle de nom quand on sait comment il a fini. Lui n'est mort qu'une fois. Maiis il a sacrément du flipper avant....c'est une autre histoire.

Bref, je passe sur leur vie heureuse, à tourner en rond dans un bocal rectangle, proportionellement équivalent pour leur taille à une cuisine de HLM....à peu près...(encore plus petit pour zouzou vu son petit problème de surpoids)

Hélas, par un jour de pluie, en revenant à la maison, j'entends un hurlement à glacer les sangs, et montre 4 à 4 l'escalier qui mène à la chambre de ma soeur....mon chat, la grosse Gribouille, avait gentiment voulu aérer zouzou, et l'avait balancé hors du bocal, d'un coup de patte aimable et habile.
Zouzou, dignement planqué sous l'étagère, ne respirait plus.

Nous lui avons offert des funérailles. C'est moi qui ai tiré la chasse.

J'étais dévastée de chagrin (au moins 10 minutes).
 Le problème, et je l'ai appris des années plus tard, c'est que c'était le 2ème Zouzou qui finissait comme ça. 
Mon père, sadiquement, mais dans un louable effort d'honneteté, m'a un jour raconté comment après un 1er meurtre de zouzou, il a foncé racheter un sosie (difficile à trouver, un morceau pareil, j'imagine)....et comment, tous planqués dans l'embrasure de la porte, ils ont guetté ma réaction pour voir si je percevais une quelconque différence......

Donc j'ai du faire un double deuil:  de Zouzou 1 et du poisson inconnu, qui a vécu sa vie en imposteur.

Pyranha (suis même pas sure que ça s'écrive avec un "y", mais je le laisse pour l'exotisme), lui, pour la ptite histoire, on est allés ensuite le balancer dans l'étang du parc d'ambilly. On voulait pas qu'il devienne dépressif après avoir perdu Zouzou (enfin, 2 Zouzous)
il a commencé à barboter gentiment, puis s'est soudain mis à filer comme une flèche; étaient en train de débarquer une armée de poissons énooooormes qui l'ont coursé.
Moi, toute heureuse, j'ai crié:"WOAW!IL EST DEVENU CHEF DE BANDE!!!!!".......mais maintenant que j'y repense, en revoyant la tête de mon père, et notre bol en matière de poissons, je pense plutôt qu'il se soit fait bouffer.

Mauvais karma, pyranha. son 1er contact avec la liberté lui aura été fatal. en même temps, sacrée mort pour un poisson rouge.



Verdun dans ma cuisine

Une petite tablette, instable depuis le départ...je le savais pourtant, quelle CONNE ......mais où j'avais malgré tout, défiant toute logique et tentant le mauvais sort avec une audace sans nom, entreposé 1000 flacons, huiles, vinaigres, étagère à épices, etc.....s'est pété la gueule pendant la nuit.

Y était entreposée également, par chance, ce jour-là, une bouteille d'1litre de sauce tomate; j'ai donc d'abord cru qu'un animal quelconque s'était baladé dans ma cuisine au moment du drame, et retrouvé malencontreusement éclaffé par la chute de cet amas de choses.
Si mon chat était pas déjà mort, j'aurai sérieusement flippé.

Ma première impression: »du saaaaaaaaaaang!?! »...ah non, merde, de la sauce tomate.
Du verre, partout, de la tomate jusqu'au plafond, l'huile en flaque et des piments nageant là au milieu, fricottant avec des bouts d'ails écrabouillés et autre condiments allègrement dispersés.

Verdun.

Pataugeant là au milieu, en nuisette et les cheveux en pétard, subissant une gueule de bois sans nom, je me sentais...comment dire???.....complètement larguée, poisseuse et dans la merde.
Et mon ptit chou qui me sort: »ah ben zut, tu vas pas pouvoir nous faire une bolognaise pour midi.... »

home sweet home.



home sweet home.

dimanche 29 mai 2011

Amputation

Pour se remettre d'une déception, les plans fesse, c'est indiqué.

Mais le plan fesse a tourné court, pffff...passons sur les détails..
alors bon, je lui ai dit ciao (au monsieur, mais surtout au plan fesse), suis allé m'acheter une réserve de clopes, et commencé à marcher.
J'avais envie de shooter dans les vitrines, envie de me mettre en boules et pleurnicher sur mon pauvre sort.
J'ai marché, mais en plus, ces putains de chaussures achetées au vide-grenier ont commencé à me faire atrocement souffrir.

Ça me fait penser à un pote qu'a essayé de me remonter le moral: »c'est pas pasque tu t'es tiré une balle dans le bras que tu vas commencer à boiter.... »
ce à quoi j'ai répondu: »ah!j'ai un proverbe équivalent:c'est pas pasque t'as mal au coeur que tu vas te tirer une balle dans la tête »
là, on a réfléchi 2 secondes.......
et le pote m'a répondu: » ben , c'est jamais devenu une expression, pasque tous ceux qui ont sorti cette phrase, se la sont tirée, la balle. »
HAHAHAAHAAAA.
Moi, ça m'a fait rire.

Et j'ai marché, marché....et à un coin de rue, je ne pouvais plus avancer.
Bloquée.
Je ne savais plus ou aller, ni même pourquoi j'avançais.

Je me suis assise....et j'ai attendu.

Que l'énergie revienne. Que le danger passe.

je nage en plein brouillard..........

Il serait bien que je recommence à mettre mes trucs un peu par écrit.....
absolument pas par soucis de création ou une foutaise du genre, car je crois que ces temps j'évacue assez par d'autres moyens.

comme par exemple: je me démonte la tête.
Je bois, je bois, je bois, et je titube, et même, parait-il, mais on ne m'en a amené aucune preuve , des fois je tombe.
(excepté les fois où je me fais mal, et où j'ai des supers bleus, là je sais que ce ne sont pas des conneries.)

oui, ces temps je suis d'une humeur de chien, mes amis sont des cons, mon chat et ma grand-maman sont morts, je suis seule au monde et je fais une poussée de boutons.
Et j'ai toujours pas fait ces putains d'impôts.

(oooooh, je voudrai un homme qui serait tout amoureux de moi et qui me remplirait mes impôts.....mais juste le temps de ce fantasme, et après je le vire, suis pas d'humeur à supporter des bombes de déodorant axe à la con dans ma salle-de-bain. )

alors je me la joue sex and the city version switzerland; je fais la fête, je rencontre des mecs à tire-larigot, l'un me sort « t'as un joli sourire » et CHPAF 2 secondes après, je me retrouve à me baigner à poil dans le lac léman.
largement moins glamour que NY, c'est sur, mais je crois qu'on devrait vraiment surmonter ce complexe face aux amerloks....à quoi ça sert un building, à part à se faire exploser en direct à la télé?quelle vulgarité, j'vous jure.

Mais je m'égare je m'égare, en fait j'étais partie pour mettre à plat mes aventures de cette semaine.
En censurant le plus humiliant bien sur, comme de s'être retrouvée à 3 heures du mat à faire 7 kilomètres à pieds, toute seule, complètement bourratch, et pas un pote qui répond au téléphone. Voilà, c'est avoué. Oui, toute seule comme une merde, à me répéter tous les 2 mètres « putain c'est pas loin, je vais y arriver », en alternance avec « bouhouhouuuuu, ils m'ont tous abandonéééééés... ».
une traversée de la ville très bipolaire.
(je sais ce que vous pensez: un taxi???....trop bourrée pour y penser.)

J'ai même failli aller frapper à la porte du gars que je me suis tapé mardi dernier. pardon, que j'ai RENCONTRé.
(dieu merci, j'avais pas le code. Comme quoi y'a pas de dieu, sinon Il aurait pas hésité 2 secondes à me flanquer une telle humiliation, j'imagine: aller frapper à la porte du gars qui doit beaucoup plus se souvenir de mes fesses que de mon visage...)

là aussi, avec ce bel inconnu, j'ai bien merdé....dans mon souci de me la jouer « jeune femme moderne », j'ai décidé de partir en douce au ptit matin. la classe, quoi!, ...enfin je trouve. Ça fait très « Fatale » qui s'enfuit en laissant le Mâle s'interroger sur la réalité de cet incroyable moment de sexe sauvage....genre, il se réveille, et croit avoir rêver...
sauf que là encore, t'as oublié un truc.
Ton téléphone portable....sur la table de la cuisine, juste à côté du ptit papier où tu lui as noté ton numéro de téléphone.
« TIEEEEEENS, JE SUIS TOUTE à TOUÂÂÂ...non seulement je te laisse mon numéro de téléphone, mais ALLEZ MERDE!j'te laisse carrément le téléphone. »
donc, t'as oublié ton téléphone...tu ne t'en rends compte , bien sur, qu'une fois dans la rue.
et y'a donc, pour ceux qu'ont suivi...: une putain de porte à code.
No, no interphone. Héhéhéhé.
Y'a des fois, on se dit qu'on a un karma de ouf.

Ce qui me tracassait, j'avoue, ce sont les dizaines de sms racontant à mes copines (entre parenthèses: saloooooooooooopes! Lâcheuuuuuuuuuses!suis rentrée à pied toute seule, vous m'avez abandonééééééééééée) mes dernières aventures, « baignade à poil », « tous des salauds », « bouhouhouuuuuuuu il m'aime paaaaaaaaaaaaaas », etc etc.
Si le gars tombe là-dessus , ton aura sexuelle s'estompe instantanément. Et c'est foutu pour de prochaines parties de dégustation corporelle de glace. Mon dieu, ce serait trop dommage.


Donc, j'ai fait jouer mon charme, et le cafetier à côté , après que je lui ai raconté mon histoire glorieuse, a hurlé un « mais j'ai le code, moi!!!!! »alleluiah.
J'ai donc remonté les étages, sonné comme une malade chez monsieur, qui a ouvert la porte un drap autour des reins (on nage en plein film à ce moment là, y'avait même -genre- un accord de piano dans ma tête.....), et me regarde d'un oeil (l'autre je sais pas où il était, mais pas encore raccroché au reste du corps) en grognant un  : »hé ben....t'es déjà là!?..... »

je lui ai glissé sous les jambes, pfft pff t, 2 temps 3 mouvements ai choppé mon téléphone, et suis repartie en sens inverse, dans le plus pur style musaraigne.

Voilà voilà.......
sauf que j'ai oublié ma veste chez lui.....ben il sera obligé de me rappeler....(hé, attends, c'est du H&M, quand même, la veste).

ma cavalerie.

Y’en a, quand ils sont trèèèès fatigués, qui deviennent irritables ; d’autres qui deviennent apathiques ; et d’autres, comme moi, qui deviennent de vraies chiffes molles, et qui se mettent à pleurer pour un rien, suffit de voir un bébé atteint de leucémie à la télé ou qu’une putain de comédie sentimentale amerlok finisse dans le mélo pour qu’on fonde en larmes. Et attention, hein !, pas des petites larmes de tapettes, non. Les « vrais (gros) sanglots longs des violons […] qui bercent notre cœur d’une langueur monotone »….(marquée à vie, merci M. Brand, instit de CM1)

Je suis donc de ceux-là. Une pleureuse sicilienne, quasiment.

Donc, hier, fourbue, malade et malmenée par la vie (on rigole pas), je m’effondre en sanglots amers dans ma chambre. Alerté par le bruit pas très sexy de mes hoquets, mon boubou de 4 ans, félix, arrive, complètement alarmé : « MAMAAAAAAN, QUE-CHIS’PASSE ???MA-MAAAAN ???? »….puis il repart en courant dans l’autre sens, et je l’entends appeler en hurlant son grand-frère : « NUMAAAAAA, Y’A MAMAN QUI PLEURE, VIIIIIIIIITE !!!! », et l’autre : « elle est où ? va chercher les mouchoirs, et tu me rejoins, fonce ! » (on sentait dans sa voix les années passées à jouer à la guerre, je lui donne 10/10 pour le ton employé, très convaincant, et qui traduisait l’urgence du moment)

La cavalerie débarque, je me retrouve scotchée entre deux bonshommes qui me regardent d’un air affolé, les yeux exorbités, on m’arrache mes lunettes, on me sèche les yeux à grands coups de mouchoirs (dieu merci, je n’y ai pas perdu la vue) et l’un deux (dans la cohue, je ne saurais pas dire lequel, mais je penche pour le plus petit), me plaque une main sur la bouche pour arrêter mes pleurs.

Félix : « maman, maman, ca’mes toi, chuuuut, p’eures p’us, p’eures p’us,chuuuut…. »
Numa : « non, non, félix, il faut qu’elle pleure si elle en a besoin…..vas-y, maman, pleure un bon coup. » la phrase qui m’a tué. J’ai dû regarder Numa en me demandant s’il débarquait de Neptune, et j’avoues que je me pose encore un peu la question.

Là, moi, déjà, j’étais un peu perturbée dans ma grande scène mélo, bloquée dans mon élan.... et puis, je l’avoues, un peu inquiète pour mes lunettes qu’avaient giclé au loin …mais alors, d’entendre ces paroles, et d’être comme ça collée entre les deux mecs de ma vie, j’hésitais entre pleurs et rire. Un coup à s’embrouiller et à avaler de travers, j’vous jure.

Ben rien que pour ça, il valait presque le coup, mon gros chagrin. En tous cas, quand je vois comme ils sont cool, ces mômes, je me dis que je fais quand même du bon boulot…..et qu’on forme une putain de bonne équipe.


Cerise VS le Diable


Mon chat, ma minette jellybean, adore pisser dans la baignoire. 
J’aime pas trop ça …puis quand même, ça pue. Elle a même quelques fois aussi déposé sa crotte, et là, c’était carrément l’enfer. 

Je suis obligée de TOUJOURS fermer la porte de la salle d’eau, et surtout, toujours vérifier, comme d’autres vérifient qu’ils ont bien fermé le gaz, que j’ai fermé la porte de la salle-de-bain en partant de chez moi. « chez-moi », c’est un bien grand mot. 

Car la sournoise créature profite de chaque moment d’inattention pour se faufiler dans la salle de bain et aller souiller MAAAA baignoire. 

Aujourd’hui, elle a récidivé, la salope. 
Sous mon nez. 
Elle le sait, pourtant. 

Alors elle est là, au fond de la baignoire, je m’approche, je saisis dou-ce-ment la douche, règle gentiment l’eau (je veux pas l’ébouillanter), et pendant que Mme finit son pisson, l’oreille basse, l’œil paniqué en se tordant le cou pour m’observer, je finis mes réglages et attends le DERNIER moment pour la doucher. elle a peur, et elle a raison ; elle sait que moi aussi, je peux être vraiiiiiment pute. 

Elle a fait un bond - waouh, catwoman est un PLOT comparée à ça- en poussant un drôle de cri bizarre, et en dérapant sur le parquet avec ses pôôôv’tites pattes trempées. Moi, telle un méchant tout droit sorti d’un james bond, j’ai à peine esquissé un vague petit air satisfait, rien de plus. et j’ai poussé un cri de victoire : « ah aaaaaaaah. » 

Mais la pute, elle s’est vengé. 

Deux minutes après, je sors, et là, je la vois… en train de CHIER AU MILIEU DU COULOIR !!! siiiiiiiiii !!! 

Alors là, ça a dégénéré, et j’ai perdu tout contrôle ; je me suis plus retenu du tout, j’ai hurlé (« RRÂÂÂÂÂH LA PUUUUUUUTE », et autres cris qui ne dérangent même plus mes voisins) et je lui ai sauté dessus, dans le plus pur style joueur de rugby. 

Elle a couru, moi aussi, elle en miaulant, moi en poussant des hurlements paléolithiques, déplaçant les meubles, sautant de tous les côtés. elle a perdu son collier dans la bagarre. j’ai fini par la chopper dans un ultime et terrible hurlement, fourré sa ptite tête de fouine dans sa merde, puis l’ai relaché en renaclant. Brisée, déçue, par sa trahison….non, c’est pas vrai, j’avais juste envie d’la tuer. 

Après , j’avoue j’me suis un peu amusé, chaque fois que j’arrivais dans le salon, j’allais vers elle en poussant un autre de mes cris primitifs, en roulant des yeux menaçants et en exagérant ma carrure, (ouais, bon, ça me faisait marrer…) et elle filait sous le canapé en poussant toujours et encore son même espèce de miaulement bizarre. J’ai fais ça quoi ?, deux, trois fois, après ça a plus marché, je crois qu’elle a commencé à vraiment avoir les boules avec moi. J’ai arrêté, faut pas déconner ; un chat, ça descend quand même du tigre. 

Voilà, je croyais qu’on était restées en de bons termes, après ça ; elle a besoin de moi, je lui file sa pâté, quand même. Et puis moi, j’ai droit, en échange, à un accueil digne d’une star, quand je rentre chez moi. Donnant-donnant, quoi. Mais soudain, j’ai vu la petite plante verte du couloir, oui oui, pile à côté de l’endroit où mamz’elle avait posé sa crotte : elle l’a déchiqueté. Complètement bouffé. 

Cette fois, la guerre est déclarée. J’ai accueilli le démon chez moi, et je vais devoir me battre.