My name is Clafouti......Cerise Clafouti.

mardi 31 mai 2011

on ne prend pas miss Cerise pour une poire.

On a toutes eu un jour le flippe total de se voir agir comme notre mère.....un geste, une réaction, et on s'étouffe soudain , yeux grands écarquillés, vision d'horreur, en prenant 10 ans, 20 ans dans la gueule :"ouh putain. je suis ma mèèèèère."
S'ensuit forcément une ruée vers le miroir, on guette la ressemblance, les cheveux gris, l'expression d'horreur de maman quand on lui a amené le petit copain à dreadlocks en terminale, on tord sa tronche dans tous les sens en essayant d'y échapper....mais....

Y'a pas à chier: on est bien la fille de notre mère.
Le 1er choc passé, même s'il peut être très dur à encaisser (c'est peut-être à ce moment là que l'on pourrait situer le passage à l'âge adulte, tiens....mouais, théorie à creuser), ben on arrive à se remettre sur pieds....ou alors on continue à vivre comme si de rien n'était. Déni total, en général accompagné d'une soif de sexe soudaine, ou alors d'une crise mystique.
Et ça peut aussi aller très loin: cours de yoga, de peinture sur porcelaine, voire DU CROCHET meeerde! ou recrudescence de la conso d'alcool dans le meilleur des cas.


Ben aujourd'hui, dans la même veine, j'ai eu un délire assez paradoxal.

Ayant depuis longtemps accepté ma filiation, même si des fois ça fait mal et que c'est pas forcément rassurant pour l'avenir, je suis quand même contente de savoir que je peux devenir aussi garce qu'elle.....et plutôt assez fière.

Et toute à l'heure, (et en plus j'étais déjà devant le miroir....), je réfléchissais sur mes mésaventures amoureuses du mois passé...
En fait non, plutôt que réfléchir, je laissais couler mes pensées, Cerise#1 en train de faire la morale à Cerise#2, interrompue par Cerise #3, et Cerise#4 qui renchérissait par derrière. (Cerise#5 en train de se tirer une ligne de coke et Cerise#6 en train de fouiller l'armoire à pharmacie à la recherche de valium)

Un putain de brouhaha dans cette caboche de Cerise, pendant que moi je me lavais les dents en levant les yeux au ciel.
"démerdez vous les filles, moi j'chuis pas là"

Soudain, l'une de mes Cerise (je fais pas l'accord pluriel, hein c'est voulu) a sorti une phrase pas conne, genre sortie du passé, et tout droit de la bouche de ma mère....et là, j'ai arrêté le brossage de dents, et en me regardant dans les yeux, j'ai énoncé: "maman avait raison."

et CHBLAAAAM.

20 ans de moins, d'un coup. Si j'avais pas eu la bouche dégoulinante de dentifrice, j'y aurai fourré illico mon pouce . Maman avait raison. Et c'était une petite phrase à la con, qu'elle m'avait sorti comme ça, gentiment.... une petite phrase me mettant en garde....pas spécialement contre ce garçon, mais sur le fait de ne pas me laisser embarquer trop vite, ou trop loin....une phrase de maman qui Sait.
La putain de petite phrase qu'elle aurait du, en fait , me faire rentrer dans le crâne à coups de baffes.

(La même baffe que je me suis prise à 5 ans, quand j'ai très consciemment trifouillé sous son nez (tendances masochistes, déjà) les boutons de la cuisinière électrique. Je sens encore aujourd'hui la baffe, la morve qui me dégouline du nez, et je vois avec netteté le modèle de la cuisine miele, d'une ravissante couleur orange et marron. Ben croyez moi, plus jamais je n'y ai touché, à cette putain de chouette cuisinière. D'ailleurs, en y réfléchissant, les périodes -nombreuses- où je refuse de toucher une casserole, ben ça vient peut-être de là....)

N'empêche, si j'avais reçu cette même baffe (ou si j'avais écouté, tout simplement), ça m'aurait évité, maman, de pleurer comme un bébé pendant des semaines, ça m'aurait évité de souffrir comme une ado, pasque hein!hé ho!...putain, un chagrin d'amour à 33 ans de la taille d'une crise de rentrée en crèche, c'est  du vilain.


Mais ça va mieux, pasque maman avait raison.
.................

Mais n'empêche, meeeeeeerdeuh, maman avait raison.

(dessin de Miss Cerise, aquarelle intitulée....j'en sais rien...je dirai un truc genre "de retour dans ma tête"...pourquoi pas)

Zouzou, mon poisson qu'est mort 2 fois.

J'avais choisi zouzou pasqu'à l'animalerie, c'était le plus balèze de tous les poissons rouges. Carrure de videur de boite de nuit, une vraie armoire à glace version poisson .
Ma soeur avait choisi un gringalet, pyranha....drôle de nom quand on sait comment il a fini. Lui n'est mort qu'une fois. Maiis il a sacrément du flipper avant....c'est une autre histoire.

Bref, je passe sur leur vie heureuse, à tourner en rond dans un bocal rectangle, proportionellement équivalent pour leur taille à une cuisine de HLM....à peu près...(encore plus petit pour zouzou vu son petit problème de surpoids)

Hélas, par un jour de pluie, en revenant à la maison, j'entends un hurlement à glacer les sangs, et montre 4 à 4 l'escalier qui mène à la chambre de ma soeur....mon chat, la grosse Gribouille, avait gentiment voulu aérer zouzou, et l'avait balancé hors du bocal, d'un coup de patte aimable et habile.
Zouzou, dignement planqué sous l'étagère, ne respirait plus.

Nous lui avons offert des funérailles. C'est moi qui ai tiré la chasse.

J'étais dévastée de chagrin (au moins 10 minutes).
 Le problème, et je l'ai appris des années plus tard, c'est que c'était le 2ème Zouzou qui finissait comme ça. 
Mon père, sadiquement, mais dans un louable effort d'honneteté, m'a un jour raconté comment après un 1er meurtre de zouzou, il a foncé racheter un sosie (difficile à trouver, un morceau pareil, j'imagine)....et comment, tous planqués dans l'embrasure de la porte, ils ont guetté ma réaction pour voir si je percevais une quelconque différence......

Donc j'ai du faire un double deuil:  de Zouzou 1 et du poisson inconnu, qui a vécu sa vie en imposteur.

Pyranha (suis même pas sure que ça s'écrive avec un "y", mais je le laisse pour l'exotisme), lui, pour la ptite histoire, on est allés ensuite le balancer dans l'étang du parc d'ambilly. On voulait pas qu'il devienne dépressif après avoir perdu Zouzou (enfin, 2 Zouzous)
il a commencé à barboter gentiment, puis s'est soudain mis à filer comme une flèche; étaient en train de débarquer une armée de poissons énooooormes qui l'ont coursé.
Moi, toute heureuse, j'ai crié:"WOAW!IL EST DEVENU CHEF DE BANDE!!!!!".......mais maintenant que j'y repense, en revoyant la tête de mon père, et notre bol en matière de poissons, je pense plutôt qu'il se soit fait bouffer.

Mauvais karma, pyranha. son 1er contact avec la liberté lui aura été fatal. en même temps, sacrée mort pour un poisson rouge.



Verdun dans ma cuisine

Une petite tablette, instable depuis le départ...je le savais pourtant, quelle CONNE ......mais où j'avais malgré tout, défiant toute logique et tentant le mauvais sort avec une audace sans nom, entreposé 1000 flacons, huiles, vinaigres, étagère à épices, etc.....s'est pété la gueule pendant la nuit.

Y était entreposée également, par chance, ce jour-là, une bouteille d'1litre de sauce tomate; j'ai donc d'abord cru qu'un animal quelconque s'était baladé dans ma cuisine au moment du drame, et retrouvé malencontreusement éclaffé par la chute de cet amas de choses.
Si mon chat était pas déjà mort, j'aurai sérieusement flippé.

Ma première impression: »du saaaaaaaaaaang!?! »...ah non, merde, de la sauce tomate.
Du verre, partout, de la tomate jusqu'au plafond, l'huile en flaque et des piments nageant là au milieu, fricottant avec des bouts d'ails écrabouillés et autre condiments allègrement dispersés.

Verdun.

Pataugeant là au milieu, en nuisette et les cheveux en pétard, subissant une gueule de bois sans nom, je me sentais...comment dire???.....complètement larguée, poisseuse et dans la merde.
Et mon ptit chou qui me sort: »ah ben zut, tu vas pas pouvoir nous faire une bolognaise pour midi.... »

home sweet home.



home sweet home.

dimanche 29 mai 2011

Amputation

Pour se remettre d'une déception, les plans fesse, c'est indiqué.

Mais le plan fesse a tourné court, pffff...passons sur les détails..
alors bon, je lui ai dit ciao (au monsieur, mais surtout au plan fesse), suis allé m'acheter une réserve de clopes, et commencé à marcher.
J'avais envie de shooter dans les vitrines, envie de me mettre en boules et pleurnicher sur mon pauvre sort.
J'ai marché, mais en plus, ces putains de chaussures achetées au vide-grenier ont commencé à me faire atrocement souffrir.

Ça me fait penser à un pote qu'a essayé de me remonter le moral: »c'est pas pasque tu t'es tiré une balle dans le bras que tu vas commencer à boiter.... »
ce à quoi j'ai répondu: »ah!j'ai un proverbe équivalent:c'est pas pasque t'as mal au coeur que tu vas te tirer une balle dans la tête »
là, on a réfléchi 2 secondes.......
et le pote m'a répondu: » ben , c'est jamais devenu une expression, pasque tous ceux qui ont sorti cette phrase, se la sont tirée, la balle. »
HAHAHAAHAAAA.
Moi, ça m'a fait rire.

Et j'ai marché, marché....et à un coin de rue, je ne pouvais plus avancer.
Bloquée.
Je ne savais plus ou aller, ni même pourquoi j'avançais.

Je me suis assise....et j'ai attendu.

Que l'énergie revienne. Que le danger passe.

je nage en plein brouillard..........

Il serait bien que je recommence à mettre mes trucs un peu par écrit.....
absolument pas par soucis de création ou une foutaise du genre, car je crois que ces temps j'évacue assez par d'autres moyens.

comme par exemple: je me démonte la tête.
Je bois, je bois, je bois, et je titube, et même, parait-il, mais on ne m'en a amené aucune preuve , des fois je tombe.
(excepté les fois où je me fais mal, et où j'ai des supers bleus, là je sais que ce ne sont pas des conneries.)

oui, ces temps je suis d'une humeur de chien, mes amis sont des cons, mon chat et ma grand-maman sont morts, je suis seule au monde et je fais une poussée de boutons.
Et j'ai toujours pas fait ces putains d'impôts.

(oooooh, je voudrai un homme qui serait tout amoureux de moi et qui me remplirait mes impôts.....mais juste le temps de ce fantasme, et après je le vire, suis pas d'humeur à supporter des bombes de déodorant axe à la con dans ma salle-de-bain. )

alors je me la joue sex and the city version switzerland; je fais la fête, je rencontre des mecs à tire-larigot, l'un me sort « t'as un joli sourire » et CHPAF 2 secondes après, je me retrouve à me baigner à poil dans le lac léman.
largement moins glamour que NY, c'est sur, mais je crois qu'on devrait vraiment surmonter ce complexe face aux amerloks....à quoi ça sert un building, à part à se faire exploser en direct à la télé?quelle vulgarité, j'vous jure.

Mais je m'égare je m'égare, en fait j'étais partie pour mettre à plat mes aventures de cette semaine.
En censurant le plus humiliant bien sur, comme de s'être retrouvée à 3 heures du mat à faire 7 kilomètres à pieds, toute seule, complètement bourratch, et pas un pote qui répond au téléphone. Voilà, c'est avoué. Oui, toute seule comme une merde, à me répéter tous les 2 mètres « putain c'est pas loin, je vais y arriver », en alternance avec « bouhouhouuuuu, ils m'ont tous abandonéééééés... ».
une traversée de la ville très bipolaire.
(je sais ce que vous pensez: un taxi???....trop bourrée pour y penser.)

J'ai même failli aller frapper à la porte du gars que je me suis tapé mardi dernier. pardon, que j'ai RENCONTRé.
(dieu merci, j'avais pas le code. Comme quoi y'a pas de dieu, sinon Il aurait pas hésité 2 secondes à me flanquer une telle humiliation, j'imagine: aller frapper à la porte du gars qui doit beaucoup plus se souvenir de mes fesses que de mon visage...)

là aussi, avec ce bel inconnu, j'ai bien merdé....dans mon souci de me la jouer « jeune femme moderne », j'ai décidé de partir en douce au ptit matin. la classe, quoi!, ...enfin je trouve. Ça fait très « Fatale » qui s'enfuit en laissant le Mâle s'interroger sur la réalité de cet incroyable moment de sexe sauvage....genre, il se réveille, et croit avoir rêver...
sauf que là encore, t'as oublié un truc.
Ton téléphone portable....sur la table de la cuisine, juste à côté du ptit papier où tu lui as noté ton numéro de téléphone.
« TIEEEEEENS, JE SUIS TOUTE à TOUÂÂÂ...non seulement je te laisse mon numéro de téléphone, mais ALLEZ MERDE!j'te laisse carrément le téléphone. »
donc, t'as oublié ton téléphone...tu ne t'en rends compte , bien sur, qu'une fois dans la rue.
et y'a donc, pour ceux qu'ont suivi...: une putain de porte à code.
No, no interphone. Héhéhéhé.
Y'a des fois, on se dit qu'on a un karma de ouf.

Ce qui me tracassait, j'avoue, ce sont les dizaines de sms racontant à mes copines (entre parenthèses: saloooooooooooopes! Lâcheuuuuuuuuuses!suis rentrée à pied toute seule, vous m'avez abandonééééééééééée) mes dernières aventures, « baignade à poil », « tous des salauds », « bouhouhouuuuuuuu il m'aime paaaaaaaaaaaaaas », etc etc.
Si le gars tombe là-dessus , ton aura sexuelle s'estompe instantanément. Et c'est foutu pour de prochaines parties de dégustation corporelle de glace. Mon dieu, ce serait trop dommage.


Donc, j'ai fait jouer mon charme, et le cafetier à côté , après que je lui ai raconté mon histoire glorieuse, a hurlé un « mais j'ai le code, moi!!!!! »alleluiah.
J'ai donc remonté les étages, sonné comme une malade chez monsieur, qui a ouvert la porte un drap autour des reins (on nage en plein film à ce moment là, y'avait même -genre- un accord de piano dans ma tête.....), et me regarde d'un oeil (l'autre je sais pas où il était, mais pas encore raccroché au reste du corps) en grognant un  : »hé ben....t'es déjà là!?..... »

je lui ai glissé sous les jambes, pfft pff t, 2 temps 3 mouvements ai choppé mon téléphone, et suis repartie en sens inverse, dans le plus pur style musaraigne.

Voilà voilà.......
sauf que j'ai oublié ma veste chez lui.....ben il sera obligé de me rappeler....(hé, attends, c'est du H&M, quand même, la veste).

ma cavalerie.

Y’en a, quand ils sont trèèèès fatigués, qui deviennent irritables ; d’autres qui deviennent apathiques ; et d’autres, comme moi, qui deviennent de vraies chiffes molles, et qui se mettent à pleurer pour un rien, suffit de voir un bébé atteint de leucémie à la télé ou qu’une putain de comédie sentimentale amerlok finisse dans le mélo pour qu’on fonde en larmes. Et attention, hein !, pas des petites larmes de tapettes, non. Les « vrais (gros) sanglots longs des violons […] qui bercent notre cœur d’une langueur monotone »….(marquée à vie, merci M. Brand, instit de CM1)

Je suis donc de ceux-là. Une pleureuse sicilienne, quasiment.

Donc, hier, fourbue, malade et malmenée par la vie (on rigole pas), je m’effondre en sanglots amers dans ma chambre. Alerté par le bruit pas très sexy de mes hoquets, mon boubou de 4 ans, félix, arrive, complètement alarmé : « MAMAAAAAAN, QUE-CHIS’PASSE ???MA-MAAAAN ???? »….puis il repart en courant dans l’autre sens, et je l’entends appeler en hurlant son grand-frère : « NUMAAAAAA, Y’A MAMAN QUI PLEURE, VIIIIIIIIITE !!!! », et l’autre : « elle est où ? va chercher les mouchoirs, et tu me rejoins, fonce ! » (on sentait dans sa voix les années passées à jouer à la guerre, je lui donne 10/10 pour le ton employé, très convaincant, et qui traduisait l’urgence du moment)

La cavalerie débarque, je me retrouve scotchée entre deux bonshommes qui me regardent d’un air affolé, les yeux exorbités, on m’arrache mes lunettes, on me sèche les yeux à grands coups de mouchoirs (dieu merci, je n’y ai pas perdu la vue) et l’un deux (dans la cohue, je ne saurais pas dire lequel, mais je penche pour le plus petit), me plaque une main sur la bouche pour arrêter mes pleurs.

Félix : « maman, maman, ca’mes toi, chuuuut, p’eures p’us, p’eures p’us,chuuuut…. »
Numa : « non, non, félix, il faut qu’elle pleure si elle en a besoin…..vas-y, maman, pleure un bon coup. » la phrase qui m’a tué. J’ai dû regarder Numa en me demandant s’il débarquait de Neptune, et j’avoues que je me pose encore un peu la question.

Là, moi, déjà, j’étais un peu perturbée dans ma grande scène mélo, bloquée dans mon élan.... et puis, je l’avoues, un peu inquiète pour mes lunettes qu’avaient giclé au loin …mais alors, d’entendre ces paroles, et d’être comme ça collée entre les deux mecs de ma vie, j’hésitais entre pleurs et rire. Un coup à s’embrouiller et à avaler de travers, j’vous jure.

Ben rien que pour ça, il valait presque le coup, mon gros chagrin. En tous cas, quand je vois comme ils sont cool, ces mômes, je me dis que je fais quand même du bon boulot…..et qu’on forme une putain de bonne équipe.


Cerise VS le Diable


Mon chat, ma minette jellybean, adore pisser dans la baignoire. 
J’aime pas trop ça …puis quand même, ça pue. Elle a même quelques fois aussi déposé sa crotte, et là, c’était carrément l’enfer. 

Je suis obligée de TOUJOURS fermer la porte de la salle d’eau, et surtout, toujours vérifier, comme d’autres vérifient qu’ils ont bien fermé le gaz, que j’ai fermé la porte de la salle-de-bain en partant de chez moi. « chez-moi », c’est un bien grand mot. 

Car la sournoise créature profite de chaque moment d’inattention pour se faufiler dans la salle de bain et aller souiller MAAAA baignoire. 

Aujourd’hui, elle a récidivé, la salope. 
Sous mon nez. 
Elle le sait, pourtant. 

Alors elle est là, au fond de la baignoire, je m’approche, je saisis dou-ce-ment la douche, règle gentiment l’eau (je veux pas l’ébouillanter), et pendant que Mme finit son pisson, l’oreille basse, l’œil paniqué en se tordant le cou pour m’observer, je finis mes réglages et attends le DERNIER moment pour la doucher. elle a peur, et elle a raison ; elle sait que moi aussi, je peux être vraiiiiiment pute. 

Elle a fait un bond - waouh, catwoman est un PLOT comparée à ça- en poussant un drôle de cri bizarre, et en dérapant sur le parquet avec ses pôôôv’tites pattes trempées. Moi, telle un méchant tout droit sorti d’un james bond, j’ai à peine esquissé un vague petit air satisfait, rien de plus. et j’ai poussé un cri de victoire : « ah aaaaaaaah. » 

Mais la pute, elle s’est vengé. 

Deux minutes après, je sors, et là, je la vois… en train de CHIER AU MILIEU DU COULOIR !!! siiiiiiiiii !!! 

Alors là, ça a dégénéré, et j’ai perdu tout contrôle ; je me suis plus retenu du tout, j’ai hurlé (« RRÂÂÂÂÂH LA PUUUUUUUTE », et autres cris qui ne dérangent même plus mes voisins) et je lui ai sauté dessus, dans le plus pur style joueur de rugby. 

Elle a couru, moi aussi, elle en miaulant, moi en poussant des hurlements paléolithiques, déplaçant les meubles, sautant de tous les côtés. elle a perdu son collier dans la bagarre. j’ai fini par la chopper dans un ultime et terrible hurlement, fourré sa ptite tête de fouine dans sa merde, puis l’ai relaché en renaclant. Brisée, déçue, par sa trahison….non, c’est pas vrai, j’avais juste envie d’la tuer. 

Après , j’avoue j’me suis un peu amusé, chaque fois que j’arrivais dans le salon, j’allais vers elle en poussant un autre de mes cris primitifs, en roulant des yeux menaçants et en exagérant ma carrure, (ouais, bon, ça me faisait marrer…) et elle filait sous le canapé en poussant toujours et encore son même espèce de miaulement bizarre. J’ai fais ça quoi ?, deux, trois fois, après ça a plus marché, je crois qu’elle a commencé à vraiment avoir les boules avec moi. J’ai arrêté, faut pas déconner ; un chat, ça descend quand même du tigre. 

Voilà, je croyais qu’on était restées en de bons termes, après ça ; elle a besoin de moi, je lui file sa pâté, quand même. Et puis moi, j’ai droit, en échange, à un accueil digne d’une star, quand je rentre chez moi. Donnant-donnant, quoi. Mais soudain, j’ai vu la petite plante verte du couloir, oui oui, pile à côté de l’endroit où mamz’elle avait posé sa crotte : elle l’a déchiqueté. Complètement bouffé. 

Cette fois, la guerre est déclarée. J’ai accueilli le démon chez moi, et je vais devoir me battre. 





jellybean, chatte fatale.

JellyBean, mon chat…. je crois qu’elle est un peu con.

comme m’a dit un pote, c’est un peu le type « blonde à gros seins » en version chat.

Le truc qui m’a alarmé, c’est le jour où je l’ai laissée sortir de l’appart , qu’elle a descendu les escaliers, et qu’elle savait plus comment remonter….elle comprenait pas comment marchent des escaliers. 
Et, au lieu d’essayer d’aller soit d’un côté soit de l’autre, non. Elle restait plantée là, en miaulant ; j’ai du aller la chercher.

Autre chose étrange, elle est nulle pour sauter. 
Je veux dire, tout ce qui est sauts gracieux, vertigineux, avec rattrapage en beauté, elle ignore. ce n’est pas une aventurière. 
On dirait qu’elle marche et déambule perpétuellement chaussée de hauts talons vertigineux.
Dommage, pasque c’est quand même un peu l’apanage du chat que de savoir être gracieux…

Un autre truc un peu flippant avec elle, c’est sa soif de calins. 
Quand elle commence, elle devient folle, elle s’excite elle s’excite, et impossible de la calmer.
Pour un peu, une personne un peu impressionnable pourrait vraiment avoir peur.
elle commence à suivre l’objet de son obsession à travers l’appart, à tourner partout avec des yeux hallucinés, on se croirait face à glenn close dans liaisons fatales, j’vous jure.

Blonde à gros seins, j’vous dis.

Donc, voilà, missJelly n’est pas une lumière , elle se contente d’être belle.
mais ça, elle le fait bien. Miss jelly, pin-up de l'année.....

la puanteur.

...les gens qui disjonctent, qui deviennent fous, plutôt dans le genre violent, se mettent à puer. il se dégage d'eux une odeur de pourriture absolument dégueulasse. est-ce pour faire fuir les éventuelles proies, ou pour intimider celles-ci?...
Il n’y a rien à faire, devant quelqu’un qui perd le contrôle comme ça, enfin, en tous cas pas si l’on sait que notre force physique est complètement inférieure à celle de l’attaquant.
Alors, cette puanteur animale nous fait réagir de façon animale également : on fait le mort.
Il y a la fuite, ou la simulation, ou encore la soumission. Se soumettre en attendant que la folie se rendorme.
Ma propre folie me terrorisait quand j’étais plus jeune. Quand je l’ai découverte, je pense. Maintenant, je la couve gentiment au fond de moi, je la nourris et je la cajole. 
Je l’ai domestiqué.
Mais pour me distraire pendant que je faisais la morte, je m’échafaudais des scénarios de meurtre, je tuais mon agresseur de mille façons différentes, et cela m’aidait à respirer normalement…je ne voulais pas que l’autre sente la peur. Tout ce qui m’inquiétait, c’est qu’il faudrait nettoyer le sang après, que cela allait puer encore plus, et que j’étais bien trop fatiguée pour ça.

coloration, mode d'emploi.

Je refuse que des mecs lisent ça, parce que là, on est loin, mais LOIIIIIN du traité de philo, ou du récit de mon derniers voyage chez les massaïs….c’est une connerie de nana, et une nana du genre pure blonde….alors les garçons, ne lisez pas, par pitié pour mon amour-propre 

Je disais donc : Coloration des cheveux ; Le mode d’emploi. 

Ahaha vous croyez que je vais vous donnez des « truquéhastuces » ? tout faux, parce que je suis une bille pour ce genre de chose, que ce soit lire une recette de cuisine ou le mode d’emploi de ma coloration pour les cheveux. Seule exception à la règle, les modes d’emploi ikéa. allez comprendre pourquoi, ils me parlent. Je suis une bête en meuble ikéa. Mais passons ; moi, une recette de cuisine, je peux rester devant, bouche ouverte comme une pauvre truite, la relire 15 fois, rien ne rentre. Je demeure totalement imperméable aux informations contenues.je mets 2 heures à faire une recette, puis après ça me saoule (d’autant plus que je me débouche une bière ou deux pour essayer de me détendre), alors j’improvise…c’est pour ça qu’il est plus sage de n’accepter que mes invitations à des barbeuks. 
Mais je m’égare. 

Donc, petit rappel des difficultés d’une coloration pour les cheveux RéALISéE à LA MAISON. 
Donc, quand on fait sa couleur soi-même :  ON EN FOUT PARTOUT, en général. Ou alors, on rentre le ventre, on serre les fesses, et on essaie de se concentrer afin d’éviter les plus gros dégâts. 

Prenons le mode d’emploi ; y disent : « étape 1 :mettez les gants fournis et protégez vos vêtements avec une vieille serviette. ensuite dévissez le bouchon, gnagnagna gnagnagna.. .». mais ils ont pas dit ( graaaaave erreur) : » « ENLEVEZ LES TAPIS LES FIIIILLES ! »….et pourtant il le faut. 

« blablablablablabla », je vais pas rentrer dans le détail, je relève seulement quelques points importants. 
Ah ! j’aime bien le moment »appliquez le mélange mèche après mèche »….non mais vous avez vu le boulot de dingue ? qui fait ça ? moi, je m’en verse PLEIN les mains, puis j’étale. En essayant d’oublier aucun coin…..en général, ça va, parce que même les oreilles y passent. 

Ensuite, ce n’est pas précisé, mais faut pas garder la couleur sur la tête plus d’une demi-heure, ALORS REGARDEZ L’HEURE , SURTOUT !!!!...je parle en connaissance de cause… 

Sinon, dernier point qui mérite réflexion : « gardez les gants fournis »….ouaiiiis. bon, je pense qu’on a quand même intérêt à les enlever des mains, si on a envie ( pendant la demi-heure ou on doit laisser prendre la couleur) à vouloir nettoyer un peu le merdier qu’y’a dans la salle-de-bain, tenter de décolorer l’évier qu’a bien reçu ,par exemple, et même à pouvoir toucher une poignée de porte ou un interrupteur.les gants, ils sont pleins de couleurs, tout poisseux, on les enlève comme on peut, et on essaie de les poser dans un coin moins dommage qu’un autre. Et là, voilà ce qu’il m’arrive, a moi : contente de n’avoir pas fait trop de dégâts,( ça se limite à quelques éclaboussures par-ci par-là, 2 taches sur la cuisse et 2 aussi sur l’avant-bras), je décide donc d’aller attendre ma demi-heure de pose au salon. Telle Néfertiti, je me tiens droite comme une reine, faisant bien attention de ne pas repeindre les murs avec ma tête, et quand je vais pour attraper mon beau natel tout neuf ( pour les français, c’est le portable, ou mobile, ou j’chais plus comment vous dites), CHPLAAAF en plein sur les gants. il est entièrement recoloré, de la touche "A" à la touche "espace".

Ayé, le natel en question sonne, temps de pose écoulé, hé ouais j’chuis une grosse maligne j’avais mis la sonnerie. Bon, j’espère vous revenir rouge et flamboyante….divine, quoi. 



en contemplation devant le comportement humain


les enfants, (les miens surtout, car étonnament, ceux des autres ont tous l'air très civilisés) me laissent parfois extrêmement songeuse....

Déjà, ils sont en train de jouer aux cartes, et à la bataille, avec de grands cris d'excitation…



(Or, je pense quand même qu’on ait inventé jeu plus excitant que la bataille. Mais bon….c’est un détail.
peut-être ai-je perdu ma faculté d'émerveillement.
Quoique, s'émerveiller avec le jeu de la bataille, ça me parait vraiment complètement stupide.
  
C'est ptêt juste le nom "bataille" qui fait vendeur.
moi, quand j'étais ptite, j'adorais jouer à l'"homme noir"...et encore maintenant, remarquez, je trouve ce nom carrément sexy.
ça me donnerait bien envie de jouer aux cartes, dites-donc."on se fait une partie d'"homme noir", darling chéri?")


Mais revenons-en à notre jeu de la bataille; les gamins hurlent donc de bonheur ....no comment, ce sont mes enfants, je ne vais pas les traiter d'attardés, quand même.

Et félix (bientôt 4 ans, c’est son excuse), au triomphe modeste, se met soudain à sauter autour de la table en chantant : » j’ai gagné-euh, j’ai gagné-euh ». 



Dans mon souci de mieux comprendre la gente humaine, je m'exhorte à l'observer sans un mot.
Et ça dure. un tour de table ne suffit pas, il lui en faut 15.peut-être s'est-il lui même hypnotisé avec sa rengaine.....


le seul constat que je puisse faire est le suivant: je crois que si j’avais 25 ans de moins, je lui aurai déjà explosé la tête. 
Là, je suis adulte, et je surprends mon reflet dans la miroir ; j’ai juste l’air désolée. Un peu fatiguée aussi, mais surtout désolée.